Oméga est une très grande marque horlogère suisse située à Bienne. Elle fut créée en 1894 par César et Louis Brandt.
La marque a produit une très grande quantité de modèles du plus sportif au plus élégant. Je vous en présente ici quelques uns. Les dénominations commerciales des différents modèles sont nées au début des années 50. Avant cette période, les montres de la marque Omega ne portaient pas de dénomination commerciale particulière.
Commençons ce panorama par le modèle Seamaster, qui possède généralement une hippocampe gravée sur le fond.
Les Seamaster étaient les modèles typés "sport" de la marque.
Par la suite, l'appellation Seamaster désignera une gamme de montres de plongée à la réputation sans précédant.
C'est ainsi qu'apparurent les Seamaster 30, Seamaster 60, Seamaster 120, Seamaster 200, Seamaster 300, Seamaster 600 et Semaster 1000.
Le tout premier modèle Seamaster de la marque Omega, ici une version à trotteuse centrale. Elle est équipée d'un mouvement automatique à bumper. La combinaison seconde au centre + bumper étant est particulièrement rare. Le modèle présenté ci-dessous a été entièrement resyaurée par mes soins et est doté d'un bracelet sur mesure réalisé à la main par Les Bracelets de Sophonie.
Voici une autre Seamaster, ref. 2849-10SC, également restaurée par mes soins et ici dotée du calibre Omega 503 à dateur : la Seamaster Calendar.
Voici une autre Seamaster de première génération avec une petite seconde à 6h. Celle-ci est un peu plus récente que la précédente. Elle doté d'un calibre à rotor (le Calibre Omega 491) et elle a été entièrement restaurée par mes soins.
Voici une Seamaster 14390-61-SC en acier, dotée du calibre Omega 285 à remontage manuel (il s'agit d'une variante du calibre Omega 30T2) datant de 1963 :
La Seamaster 30:
La Seamaster 60:
La Seamaster 120 premier modèle:
La Seamaster 120 deuxième modèle, équipée de l'excellent Calibre 565 :
Et enfin la Semaster 120m, dernière évolution, qui est d'un design très proche de la Seamaster 200 présentée dans le paragraphe suivant, dotée d'un calibre 1001 extra plat.
La Seamaster 200, qu'on trouve plus couramment en cadran noir, et plus rarement dans sa plus rare version à cadran jaune dite "banana dial"
La Seamaster 300 (Calibre 501 puis 552 sans date et 565 avec date) :
La Seamaster 300 est une dénomination toujours utilisée actuellement chez Omega. Voici quelques clichés d'une Seamaster 300m modèle 2531.8000 du début des années 2000, modèle identique à celui porté par Pierce Brosnan dans James Bond. L'aspect du modèle Seamaster 300m actuellement en production - toujours utilisé dans James Bond par Daniel Craig - n'a pas beaucoup évolué et ressemble encore énormément au modèle présenté ci-dessous.
La Seamaster 600 (le bouton rouge sert à bloquer la lunette), au look très particulier. C'est la mythique plongeuse professionnelle de OMEGA, surnommée Ploprof. C'est je pense LA montre la plus extrème du monde.
C'est une montre conçue avec le célèbre commandant Jacques-Yves Cousteau, connu du grand public pour ses reportages sous marin à bord de son bateau, la Calypso, et des plongeurs pour ses inventions brevetées de matériel de plongée.
Il s'agit d'un objet très massif, taillé dans un bloc d'acier. Malgré cette carrure impressionnante, il apparait un objet à l'attrait technique incontestable, surtout lorsque l'on connait l'histoire de la montre (accrochée à la coque d'un sous marin par plus de 1000 mètres de fond, elle s'arrétait car le verre touchait les aiguilles avec la pression de l'eau mais la montre ne prenait pas l'eau !)
Bref, elle déchaine les passions et inspire le respect.
La plus extrème, la Seamaster 1000m, capable de descendre à 1000 mètres de fond. C'est donc une plongeuse de l'extrème également, avec sa profondeur record, développée également en partenariat avec l'équipe de Jacques-Yves Cousteau.
La Seamaster 1000 mètres succède à la Seamaster 600, beaucoup plus spectaculaire par son design (cf. plus bas dans cette page).
Cette version 1000 mètres est un peu plus classique et ressemble à une plongeuse plus conventionnelle - tout est relatif. Elle est aussi beaucoup plus rare que la 600.
Tout comme la Seamaster 600, la Seamaster 1000 possède un boitier acier inox monobloc avec un fond strié. Quelques photos :
Quittons maintenant les montres de plongée sans pour autant sortir du domaine des montres "techniques" avec la Railmaster, qui fut introduite sur le marché en 1957.
Conçue tout spécialement pour les scientifiques, électriciens ou techniciens des chemins de fer (d'ou elle tire son nom), la Railmaster possède un boîtier à double isolation antimagnétique, visant à protéger le mouvement des champs électriques et electromaqnétiques, lesquels entrainent des perturbations de fonctionnement. Elle est facilement reconnaissable avec son aiguille des minutes "flêche".
Après les montres sportives ou professionnelles, passons désormais dans le monde du luxe avec la Constellation : une montre d'une grande précision, certifiée chronomètre.
Ce label (certification COSC) implique que la montre a été testée en différentes conditions et certifiée de grande précision.
L'Omega Constellation est reconnaissable à son un fond gravé d'un télescope sous un ciel étoilé. La gravure représente le téléscope de Neufchatel.
En astronomie, une constellation est un groupe d'étoiles dont le mouvement apparent autour de la terre évoque les rouages d'un garde-temps.
En horlogerie, la Constellation est synonyme de l'art le plus achevé de la montre : précision du mouvement, élégance et perfection des formes.
Les premiers modèles d'Omega Constellation était dotées d'un cadran appelé PIE PAN, qui se distingue par "2 zones" : une zone central plane, et une zone facettée avec une face par heure, comme illustré sur certaines des photos suivantes :
Voici une Constellation 167.005 en acier de 1966, calibre Omega 551, cadran PIE PAN, couronne à facettes, restaurée par mes soins de A à Z :
Survolons maintenant les années 70, les "Seventies", avec L'Omega Dynamic, une montre à la personnalité très forte, très typée de cette époque.
Avec une telle montre au poignet, vous ne risquez pas de passer inapercu ! Ses dimensions sont hors normes et son look est un régal pour les amaterus de cette période haute en couleurs.
Cette montre présente également une autre originalité: son bracelet et la façon dont il est accroché au boitier est unique par son système. Le boîtier ne possède pas d'anses comme sur les boîtier traditionnels: une bague vissée sur la partie inférieure du boîtier fait pression sur le bracelet qui vient se positionner entre ladite bague et le boîtier. Pour se faire, le bracelet est une large bande d'un seul tenant (pas en 2 parties comme classiquement) évidée en son centre pour laisser passer la bague.
Voici quelques photos de bracelets seuls:
Après ce premier inventaire rapide de la marque de Bienne, nous ne pouvions pas ne pas évoquer la Speedmaster, dite "Moonwatch", qui est un des monuments de la marque: Il s'agit d'un chronographe très connu, si ce n'est le plus connu par le grand public... d'après la légende, c'est le modèle qu'avait Neil Amstrong lors de sa mission lunaire, d'ou le surnom "Moonwatch" de ce modèle. Cependant, les avis divergent sur cette légende... la Bulova Accutron revendique aussi ce statut de "première montre sur la lune"... who knows !
La Speedmaster qui suit est une Speedmaster de première génération. Il s'agit d'une Speedmaster CK2998 restaurée par mes soins. Ce modèle est reconnaissable notamment par son boitier à anses droites et ses aiguilles type feuille de sauge.
Voici une Speedmaster 105.003 révisée par mes soins, qui date de 1965. Ce modèle plus récent conserve les anses droites mais il est doté d'aiguilles droites.
La Speedmaster a également existé dans de multiples versions limitées. Ci dessous, une très rare version Apollo Soyouz de 1975 avec son bracelet à mailles type Oyster d'origine. La particularité de cette version est que c'est la seule à ne pas porter l'inscription Speedmaster. :
Une autre version limitée est la Speedmaster 125, célébrant les 125 bougies de la marque Omega.
Tout comme la Seamaster, la Speedmaster existe également en version reduced, c'est à dire dans une taille légèrement inférieure, typiquement pour les petits poignets :
Dans le milieu des années 70, Omega équipe quelques uns de ses modèles du révolutionnaire mouvement à diapason (sous licence Bulova), mouvement à pile dont le coeur est un diapason dont chacune des deux branches est excitée par une bobine, les faisant vibrer à la fréquence de 300 Hz.
En conséquence, ces montres à diapason "bourdonnent" littéralement. On dit aussi qu'elles buzzent. Les anglais disent d'une diapason qu'elle "hums". Le bruit est comparable à celui d'un moustique. Cette fréquence élevée implique également une fluidité de la trotteuse toujours aujourd'hui inégalée. La trotteuse effectue un mouvement totalement fluide sans aucun à-coup.
Dans ce contexte, Omega dérive une version chronographe particulièrement peu diffusée avec un tel mouvement à diapason. La Speedsonic était née.
Quelques photos d'une Speedsonic ci-après :
Encore plus rare et plus recherchée, la Speedsonic a existée en une variante très avant gardiste au design audacieux : La Speedsonic Lobster. On l'appelle ainsi en raison de son bracelet dont les maillons rappellent les écailles d'un homard. Le boitier de la montre est en deux parties, tel les Speedmaster Mark 4, Mark 4.5 et 125 de la même période. Une partie centrale circulaire est emboité dans une partie plus massive reliant les deux bras du bracelet. Autre détail amusant, le cadran est un miroir (légèrement fumé). Il est très difficile à photographier.
Quelques photos...
Voici une montre très spéciale, dotée d'un des premiers mouvements à quartz du monde. Portée à la ville par Jacques-Yves Cousteau, son look imposant est très spécial.
Enfin, laissez moi vous présenter quelques Omega n'ayant pas d'appellation particulière. Les plus anciennes dotées d'un remontage automatique possèdent des mouvements à Bumper, encore appelé marteaux : le rotor fait des mouvement d'allés et retours en tapant contre des butées. Par opposition, les modèles plus récents ont un rotor qui peut tourner sur lui même autant de fois que le permettent les mouvements du poignet.
Ci après, une autre Omega à bumper datant des années 40 et équipée du calibre Omega 332. Cette montre est équipée d'un bracelet sur mesure réalisé entièrement à la main par Les Bracelets de Sophonie.
Ci-dessous une Omega en or rose massif, dotée du calibre Omega 283 à remontage manuel (variante du célèbre mouvement 30T2) :
Enfin, je termine cette page par la Genève, un modèle moins recherché que les précédents, dont voici une petite photo: