Un petit apercu du travail effectué avec passion pour redonner une nouvelle jeunesse lors du travail de restauration de montre ancienne.
Quelques photos de l'état avant le démarrage du chantier :
JJe commence par déposer le bracelet et je l'installe sur la table d'opération :
Je dépose alors l'anse mobile entourant la couronne à 12 heures, fixée à l'aide de deux vis en laiton. /p>
J'ouvre le boitier...
... et je désemboite. Observez le cadran à découvert : il est d'une brillance incroyable, on se voit dedant !
Puis j'ote la lunette tournante :
Je dépose les aiguilles, puis le cadran
Je retourne le mouvement et, oh surprise, je constate que le mouvement, bien que de la bonne référence (ici un ETA 2452, la Triton Spirotechnique ayant été assemblée également avec de l'ETA 2783), possède un rotor signé Tudor ! Le mouvement a donc été changé au cours de la vie de la montre ce qui est très courant pour les montres de plongée professionnelles de l'époque. Je remédierai à cette petite entorse en remplaçant le rotor Tudor par un rotor générique ETA, non signé.
Je dépose alors la couche remontage automatique puis la couche du dateur coté cadran :
Le mouvement est alors prêt à rejoindre la machine à laver.
Pendant, ce temps, je m'occupe du fond qui est rayé et abimé. Je le rectifie au tour :
De même, je polis le boitier en prenant soin de ne pas arrondir les arrêtes et je réalise une finition poli mirroir partout sauf sur le dessus des anses, qui seront brossées. J'assemble alors la couronne d'origine sur le tube d'origine, qui sont deux pièces très spécifique à la triton Spirotechnique, puisque la couronne visible à ci-dessous est en réalité une capsule qui protège la vraie couronne située à l'intérieur. Ces capsules sont très souvent manquantes sur les Triton Spirotechnique, et pour cause, il est relativement facile de la perdre une fois dévisée. Beaucoup ont du finir au fond des ports ou des mers lorsque les plongeurs mettaient leur montre à l'heure.. Le résultat est superbe, comme neuf :
Ceci fait, je retourne du côté du mouvement. J'ai trouvé une épave de mouvement ETA 2452 sur laquelle je prélève le rotor :
Il est un peu sale, mais après une séance d'ultrasons et d'argenture, le voilà revenu comme neuf :
J'ote ensuite le rocher du rotor Tudor à la presse et je le pose sur le rotor générique :
J'assemble ensuite le rotor sur le pont de remontage automatique qui sera passé à la machine à laver également.
Une fois le mouvement nettoyé, je démonte la minuterie et je procède au huilage, je graisse le remontoir et voici que je peux alors huiler l'échappement avant de reposer le balancier, dont je huile l'antichoc (observez la petite goutte d'huile bien centrée sur le rubis) :
Retour coté cadran je repose le dateur, puis le cadran et les aiguilles :
Je pose alors un verre armé de plongée neuf :
Puis j'emboite le mouvement et je prépare la couronne neuve spécifique à la Triton Spirotechnique. C'est cette petite couronne qui est logée dans la capsule. Elle a la particularité d'avoir une gorge circulaire pour une bonne préhension lors de la mise à l'heure (lorsqu'on tire la couronne).
Par ailleurs, je me rends compte que le mouvement n'est pas fixé dans son cerclage. C'est une négligeance d'un horloger ayant intervenu sur la montre avant moi. Je cherche alors deux brides dans mon stock de pièces. Puis deux vis de la bonne dimension :
Le voici en place avec les deux brides :
Je cherche ensuite un joint neuf pour la capsule et une fois en place, cela commence à avoir de la gueule :
J'ai poli l'insert de la lunette tournante pour lui redonner son éclat et je le pose :
C'est ensuite à l'anse mobile de retrouver sa place sur le boitier :
Puis c'est au tour du bracelet de prendre place :
Une dernière photo du mouvement avant de refermer la boite :
Place aux photos en studio :
La restauration de cette Triton Spirotechnique vous a plu ?
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