Un petit apercu de la restauration effectuée avec passion pour redonner une nouvelle jeunesse à cette ancienne Omega Seamaster 300.
Cette Omega a besoin d'une révision. Sa lunette tournante est clairement à revoir et la couronne d'origine a disparu au profit d'une couronne générique trop petite. Je vais donc entreprendre la révision du mouvement Omega 552 et effectuer une restauration de la lunette tournante. Je poserai alors un verre neuf et une couronne Omega neuve, de la bonne référence.
Je commence par retirer la lunette tournante :
Puis j'ouvre le boitier, je dépose la couronne de remontoir, les brides de fixation du mouvement et j'extrait le mouvement :
Les aiguilles sont également en sale état : l'aiguille des heures n'a presque plus de substance luminescente, et l'aiguille des minutes a été rechargée en vert fluo à la truelle. Seule la trotteuse est intacte. Je dépose alors les aiguilles pour les restaurer. Je vais les nettoyer pour les débarrasser de toute substance, puis je rechargerai de substance luminescente neuve, accordée le plus prêt possible de la teinte de la trotteuse - intacte - et des index du cadran.
Je commence alors le démontage du mouvement, préalable à son nettoyage. Je dépose tout d'abord la masse oscillante.
Puis, demi tour du mouvement coté cadran : je vais déposer la roue des heures et la chaussée. On voit nettement que le mouvement est sale.
Ceci fait, le mouvement passe à la machine à laver. Après plusieurs dizaines de minutes et différents bains successifs, il ressort tout propre. Ceci fait, je dépose le remontoir et je le graisse, puis je huile les différents pivots de la minuterie et je repose la chaussée.
Nouveau demi tour, voilà un mouvement propre !
Je dépose alors le pont de masse oscillante, ce qui va me permettre d'accéder à plusieurs points de huilage essentiels, tels que ceux de la minuterie.
Je dépose alors la roue de trotteuse centrale et je décale son ressort de maintient pour huiler le rubis dédié.
Je dépose alors le pont de balancier et je procède au huilage de la roue d'échappement, une dent sur deux. Je huile aussi les antichocs du balancier.
Je n'ai pas pris davantage de photos de la révision du mouvement par manque de temps. Il manque les photos du démontage du pont de barillet. C'est toujours pareil d'un mouvement à l'autre et c'est de la routine pour un calibre Omega 552.
En parallèle, j'ai restauré complètement la lunette tournante et la voici maintenant comme neuve :
Le boitier a été simplement nettoyé aux ultrasons. Son bon état le dispense d'un polissage. Les 3 petites billes en rubis synthétique refont surface car elles étaient enfouies sous une grosse couche de crasse. Ce sont elles qui assurent le crantage de la lunette tournante. Elles sont posées sur leur siège, contenant un ressort.
La lunette tournante remise en place :
Je peux alors revenir au mouvement, qui brille de mille feux et va pouvoir recevoir son cadran... et les aiguilles relumées par mes soins :
Impeccable !
J'emboite le mouvement dans la carure, pour le moment je n'ai pas encore reposé la masse oscillante. Je prépare les brides de fixation, leurs vis et la tige.
Je m'occupe alors de la couronne neuve Omega. Voici le bon modèle, de très gros diamètre, on l'appelle couronne Naïade :
La tige s'avère trop courte, elle a été raccourcie lors du remplacement de la couronne par celle non d'origine. Je suis alors obligé de poser une rallonge de tige.
Après un petit peu de temps pour obtenir un bon ajustement, voilà ce que j'obtiens :
Je peux alors reposer la masse oscillante, elle aussi toute propre et rutilante :
Voilà une fois la restauration terminée :
Et pour finir, quelques photos en studio avec un vieux bracelet NATO qui fera l'affaire le temps de prendre la pose :
Vous pouvez également retrouver la restauration de cette Omega sur mon site professionnel, atelier-horloger.fr