Un petit apercu du travail effectué avec passion pour redonner une nouvelle jeunesse à ce garde temps.
Voici une très intéressante plongeuse de caractère ici en chantier : une Jenny Caribbean Subcontinental 400m monobloc. Ce modèle est une alternative judicieuse à la célèbre Jenny Caribbean 1000m, plus massive. Cette montre est d'un diamètre légèrement inférieur. Elle est plus fine aussi, plus élégante en somme. Presque féminine dans ses courbes et ses proportions.
La montre reprend les fondamentaux de la Caribbean et des travaux menés par Werner Jenny pour que ses montres résistent aux pressions les plus fortes. Ainsi, on retrouvera sur cette montre un verre maintenu par une bague vissée qui permet d'écraser le joint situé entre le verre et le boîtier et dont voici un extrait des brevets :
Quelques clichés avant d'y toucher :
Je dépose la lunette tournante...
... puis je dévisse la bague et dépose le verre...
Le tube ne veut pas sortir, il faut recourir aux grands moyens et utiliser le mandrin du tour par exemple. Le tube sera ensuite inutilisable, mais il est de tout façon prévu de le changer pour un neuf.
Je sors alors le mouvement du boîtier :
Je dépose alors la partie remontage automatique du mouvement, il s'agit d'un bel ETA 2452 très bien fini comme illustré ci-dessous.
Je dépose la partie remontage automatique. Ensuite, je retourne le mouvement et dépose le dateur comme suit :
Le mouvement sera alors nettoyé dans la machine à laver. Après nettoyage et inspection des rouages, il sera huilé et graissé aux endroits nécessaires.
Vient ensuite le réglage sur le banc électronique. Observez le réglage privilégiant une légère avance.
En parallèle, j'ai repoli le boîtier de la montre en choisissant un poli mirroir sur les côtés et une finition brossée sur le dessus. J'attaque alors le remontage avec la tige en deux parties - pour le boîtier monobloc - la couronne neuve et son tube neuf lui aussi :
Je remonte le rotor. Que c'est beau un mouvement propre !
Je pose le tube - initialement trop long - puis je coupe la tige à la bonne longueur après plusieurs essais.
Une fois le tout bien ajusté - cela prend pas mal de temps - je pose le mouvement dans le boîtier et je prépare un joint neuf pour l'étanchéité avec le verre qui est posé dans la foulée :
Enfin, dernière ligne droite, pose de la lunette tournante :
J'essaye alors différents bracelets à ma disposition : le NATO noir possède des boucles trop massives, clinquantes et manquant de classe. Le beau Tropic 20mm est un peu triste dans sa livrée noir. C'est finalement le NATO cousu à anses couleur sable qui sera retenu car sa couleur claire sied particulièrement à la nuance du cadran de la montre.
Pour terminer, quelques photos en studio :
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